Fintech: Quel avenir pour les NFT?

Ces dernières années, des milliards d’euros ont été dépensés pour acheter des NFT : allant d’un simple tweet, à des objets virtuels dans un metavers, en passant par des oeuvres d’arts digitales - comme par exemple ces singes numérique appelés Bored Apes qui se sont vendus à plusieurs centaines de milliers de dollars. Yuga Labs, qui est à l’origine du phénomène Bored Apes, ne compte pas s’arrêter là et va prochainement lancer son propre jeu vidéo doté d’une économie Web3. Devant la croissance insolante de l’économie des NFT, on est en droit de se demander: est-ce qu’il y a là une véritable évolution, ou vit-on un simple délire passager?

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L’origine des NFTs

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Historiquement, les "tokens non fongibles" (non “réplicables”) ont été créés sur Ethereum (une plateforme électronique qui permet aux gens de construire une série d'applications décentralisées). Le site officiel de présentation décrit les token de la façon suivante : « Considérez-les comme des objets de collection numériques rares et uniques. »

Ils ne sont bien sûr pas limités à Ethereum, mais c’est la “blockchain” Ethereum qui a été utilisée en premier pour leur création. Par la suite, ils se sont popularisés sur d’autres réseaux de Blockchain comme par exemple Solana, Polygon, Avalanche ou Elrond. Les NFT sont donc bien présents sur une Blockchain (obligatoirement, car la technologie Blockchain permet d’identifier un propriétaire unique à chaque NFT) et sont associés à une adresse ou portefeuille (dite “Wallet”).

Un NFT (carte à jouer, oeuvre d’art numérique etc) peut être stocké à différents endroits: directement sur un réseau blockchain (ex: Alphawallet), sur un hébergeur décentralisé (comme IPFS) ou sur un hébergeur centralisé (ex: Amazon).

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Le web3 : Blockchain, Metavers et NFT… à quoi s’attendre pour l’avenir ?

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Récemment, Facebook a fait beaucoup de bruit dans le monde Tech en se renommant “Meta” et en ouvrant la voie au “Metavers”, une réalité virtuelle dans laquelle chacun pourra avoir son avatar, mener une vie virtuelle et participer à une économie numérique. Dans un monde où le virtuel s’immisce de plus en plus dans le réel (achats de biens 100% virtuels, utilisation d’avatars pour communiquer en vidéoconférences, modes de travail complètement digitaux etc), il est facile d’imaginer que ce genre de projet va révolutionner nos habitudes, comme l’avait fait l’iPhone à l’époque.

Dans ce “Web3” dont l’entreprise Meta s’est désignée leader, on retrouve de nombreuses technologies émergentes, comme la Blockchain et les NFT. Selon Bloomberg, l’opportunité de revenus du Metavers approchera les 800 milliards de dollars en 2024, contre 500 milliards de dollars en 2020. Rien que le marché des fabricants de jeux en ligne pourrait dépasser 400 milliards de dollars en 2024 … des chiffres qui donnent envie d’investir et de créer pour le web3 !

Les jetons NFT ont un rôle majeur à jouer dans le développement de cet écosystème 3.0.  En effet, il permettent à chacun d’être unique propriétaire de ses biens virtuels. Pour le moment principalement orientés vers le sport, l’art et les jeux vidéos (cartes de collection, sculptures numériques etc), les NFT pourraient rapidement se diversifier grâce à l’économie du Metavers. Si la vie numérique 3.0 prend réellement le pas sur la vie réelle, il est tout à fait possible de voir des personnes acheter des appartements virtuels ou d’autres biens de la vie quotidienne destinés à enrichir leur vie numérique.

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La blockchain : quelle est cette nouvelle technologie qui fait tant parler ?

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Pour comprendre l’étendue des enjeux derrière cet écosystème, on peut vous partager quelques chiffres particulièrement significatifs: en 2021, les entreprises ont dépensé près de 6,6 milliards de dollars en solutions de blockchain, soit une croissance de 50 % par rapport à l’année précédente. Ce nombre devrait dépasser 15 milliards de dollars en 2024!

Bientôt, les gouvernements soutiendront probablement la blockchain, et nous nous attendons à voir davantage de pays adopter les crypto-monnaies échangées sur la Blockchain comme monnaies légales. → À Dubai par exemple, on peut déjà acheter un immeuble avec de la crypto-monnaie…

La technologie de la blockchain permet d’ajouter une nouvelle dimension : celle de la rareté numérique. Elle permet en effet de tracer les transactions d’un objet numérique tout au long de son existence. Il est possible de savoir avec précision s’il est authentique, en certifiant sa provenance : c’est pour cela qu’avec les NFT, elle est indispensable.

Les NFT sont vendus grâce à un “smart contract” (contrat intelligent), équivalent informatique d’un contrat classique, qui exécute automatiquement les obligations définies au préalable. Le code informatique vérifie l’exécution du contrat et automatise les conséquences de l’accord : c’est ce qui le rend « intelligent ». Il est utilisé dans la blockchain et c’est ce qui permet d’échanger des NFT.

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Quelles limites aux NFT?

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Malgré l’emballement général devant l’apparition des NFT, ceux-ci présentent des défis qui soulèvent de nombreuses questions. Tout d’abord, l’utilisation des NFT demande une consommation très importante d’électricité, ce qui d’un point de vue environnemental est loin d’être idéal. De nombreuses voix se sont récemment élevées contre l’empreinte écologique engendrée par cet écosystème. Ensuite, les NFT dépendent entièrement du bon fonctionnement des plateformes sur lesquelles ils sont hébergés. Que se passe t-il si le réseau de Blockchain sur lequel est hébergé un NFT cesse de fonctionner? Pour éviter ce genre d’incident, mieux vaut donc miser sur les plus gros acteurs tels que Opensea ou Ethereum. Enfin, le développement des NFTs exige la mise en place d’une législation spécifique, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui.

Par exemple, le célèbre réalisateur américain Quentin Tarentino avait fait son entrée dans le monde des NFT en 2021 en mettant en vente sous forme de NFT des scripts originaux de son film Pulp Fiction. Le studio de production Miramax l’avait alors attaqué en justice, affirmant que ces scripts étaient leur propriété. On l’aura compris, les enjeux financiers derrières les NFT sont colossaux, mais pour exister sur le long-terme, les NFT et le Metavers devront répondre à des besoins réels des utilisateurs, et se soumettre à une nouvelle législation.

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